ORPHANS / SOLITUDES
2016 —
Tirages photographiques d'épreuves argentiques, imprimés sur papier Arnhem, 18" x 24"
Orphans/Solitudes cherche à perturber le rapport que l’humain entretient avec son espace environnant ainsi que sa relation avec l’image photographique.
À travers un processus déambulatoire qui frôle l’aléatoire, Orphans/Solitudes s’avère être une sorte de documentation urbaine qui s’avère un collage. À la prise de vue, un métissage de deux images survient. La rencontre de deux lieux qui ne se croiseront jamais en réalité engendre une réécriture de l'espace et du temps. Cette rencontre suscite un nouveau narratif — ce sont des paysages fictifs, des «non-lieux», des mises en scène, des «faux-mondes». Ce sont des lieux que l’on ne peut habiter, dans lesquels on ne peut se projeter. Le corps de l’observateur ne s’inscrit pas dans les images car elles nient sa présence.
Les images sont transformées par l’addition de couches et par la soustraction d’information. Les deux couches qui se superposent — les images «parents» — s’éteignent. Seulement le croisement de celles-ci — l’image «enfant» — se révèle. Au final, l’image «enfant» s’avère image orpheline, image de solitude.